Quatre plumes, quatre propositions originales, quatre textes, quatre sensibilités, quatre esthétiques, quatre atmosphères qui témoignent encore une fois de la créativité des Trois P’tits Tours. Au cinéma, cela s’appelle des courts métrages, au théâtre on dira des pièces courtes. Et pour le public, quatre spectacles le même soir !
La Bête d’Antoine Jaccoud
Une bête arrive, un jour, dans la ville. Elle ne ressemble pas aux bêtes que l’on connaît. On ne sait pas dire si elle est sauvage ou domestique. Et puis surtout, elle ne collabore pas avec ceux et celles qui veulent entrer en contact avec elle. Les communicateurs. Il faut donc trouver une solution.
Histoires d’un jugement de Marc Desplos
Ils sont six. La cinquantaine. Ils ont été ami.es. Ils ont décidé de se revoir, de souper ensemble, après des années de silence, de trajectoires diverses. Une nouvelle venue bouleverse l’ordre établi. Et puis, ils ont vieilli. Les névroses se sont fixées. On se dit maladroitement son amour. On se toise, on se juge. On se provoque. Jusqu’à l’éclat final.
Recto/Verso d’Emanuelle Delle Piane
Comme cadeau d’anniversaire, Démocratie, fille du gouverneur, demande à son père de lui offrir des tableaux. Pas n’importe lesquels, des tableaux représentant des portraits qui incarnent des mots. La commande est passée mais le résultat déplait au gouverneur qui ordonne alors de les modifier. Pour exprimer leur désaccord avec les retouches imposées, les portraits prendront vie mettant ainsi en lumière les tensions entre la créativité d’un artiste et les attentes imposées par le pouvoir.
Décoller les rivages de Coralie Gil
Sur le plateau, des personnages remplis d’obsession. Autour, tout est détrempé, sans nuances, brumeux. Le monde d’avant de courbes, de paysage et d’enfance est rêvé, raconté. Les personnages se construisent des rivages, bricolent en solitaire, racontent des littoraux perdus, mélancolies souriantes, ils façonnent des ponts. Peut-être qu’ils dansent aussi.